#1 – Trouve le verbe de ta vie

par | Déc 25, 2018 | 2 commentaires

J’inaugure une petite série de textes pour parler de mon cheminement en partant de mon diplôme jusqu’à aujourd’hui, de la réflexion sur un projet permaculturel, de l’habitat participatif et de la ferme en permaculture.

On ne décide pas du jour au lendemain de « péter un plomb » pour partir élever des chèvres en Ariège. Je n’en suis pas encore là, mais en amont, il y a souvent une longue réflexion sur soi, sur sa place dans la société et sur la société elle-même. Puis un jour on se sent prêt à franchir le pas, à mettre en accord ses convictions et ses actions. Le premier « faire sa part » a entrainé des milliers de nouvelles parts pour aboutir à un projet final. Faire sa part, c’est aussi un acte politique. Politique, car il va à contre-courant de ce que souhaite la société pour nous. Nous gagnons de l’argent pour consommer, alors nous souhaitons plus de confort, plus de voyage, plus de services, plus de culture, plus de soirées, plus d’amis… Nous souhaitons finalement plein de choses sans nous souhaiter le plus important : c’est quoi être heureux pour moi ? Et je rajouterais une contrainte : c’est quoi être heureux pour moi sans, par mes actions, dégrader ma planète ! Chacun a sa façon d’être heureux, chacun doit trouver sa voix en léguant à nos descendants une terre propre et vivable, une terre qui est en meilleur état que nous l’avons trouvé. La Terre ne nous appartient pas, mais appartient aux futures générations.

Comment j’en suis arrivé à me poser cette question ?

À chaque étape de ma vie, j’ai changé l’échelle de la ville pour passer d’un village de 4000 habitants à la capitale française en passant par des capitales départementales puis régionales. Ces étapes m’ont permis de me labelliser « ingénieur électronique ». C’est à Paris, la ville de tous les excès, que j’ai commencé ma carrière professionnelle. Après 3 ans à travailler pour Renault, j’ai cofondé une maison d’édition jeunesse. Startup, PME, entrepreneuriat… c’était mon quotidien et mon objectif était de rendre rentable la société en 2 ans. Pour moi, l’entrepreneuriat, c’est l’éloge de l’échec. Chaque échec nous fait grandir, on se croit mort, mais nous renaissons toujours de nos cendres, comme le phénix que j’ai tatoué sur ma jambe.

Le mot « sens » arrive plus rapidement dans notre esprit et le verbe « agir » fait partie de notre quotidien.

Rien ne peut nous préparer à devenir entrepreneur ou dirigeant. Nous créons un projet en pensant avoir trouvé une solution incroyable sans savoir ce qui nous attend. Finalement, j’ai l’impression d’avoir quelque chose que d’autres n’ont pas. Le mot « sens » arrive plus rapidement dans notre esprit et le verbe « agir » fait partie de notre quotidien. Alors, quand c’est difficile, quand nous rencontrons des problèmes, à un moment, rentrent en résonnance nos actions et nos valeurs. Nous prenons plus de risques que les autres, nous avons moins peur du saut dans le vide, c’est pour cela que les entrepreneurs sont en avance par rapport aux autres. Après l’échec nous nous relevons, pour enfin faire coïncider nos valeurs et nos actions.

Concrètement, pendant 2 ans nous avons essayé de créer un modèle économique pour notre maison d’édition « innovante ». Nous avons rencontré beaucoup de difficultés alors nous nous sommes posé des questions : comment faire mieux ? Pourquoi ça ne fonctionne pas ? Pourquoi je fais ça ? Puis, un jour nous avons fait la connaissance d’une coach personnelle. Après quelques séances quelque chose a tilté dans nos têtes, comme une révélation. Quelles étaient nos valeurs, celles que nous voulions défendre dans notre projet ? Quelle était notre raison d’être et celle du projet ? Cette rencontre a cahngé beaucoup de choses pour moi et après quelques lectures et partages sur le développement personnel, il en ressort quelque chose d’important : quel est le verbe de ma vie ? C’est d’ailleurs le titre d’un livre que je n’ai pas encore lu : Trouve le verbe de ta vie de Sarah Roubato. Combien de fois, étant enfant, on nous demande de trouver le métier de sa vie, mais jamais le verbe ? Créer, Aider, Transmettre, Inventer, Analyser, Chercher, Enseigner, Partager, Parler… ça nous enferme moins que pompier, policier, boulanger, électronicien… et ça permet la création de son métier.

Toi, quelles sont tes 3 valeurs principales, et qu’est-ce que tu fais avec ces valeurs ?

La suite au prochain épisode

Yohan

Ecolo, militant, determiné à changer le monde et en quête de sens
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